Les locations touristiques de courte durée effectuées via des plateformes telles qu'Airbnb, Abritel et autres sont une fois de plus critiquées. Après avoir déjà imposé des limitations, voire des interdictions sur ce type de locations, les responsables politiques souhaitent aller encore plus loin. Deux sénateurs en particulier suggèrent de réduire de moitié la durée autorisée pour les séjours.

Airbnb : une restriction possible à 60 jours de location par an ?

Les locations touristiques de courte durée effectuées via des plateformes telles qu'Airbnb, Abritel et autres sont une fois de plus critiquées. Après avoir déjà imposé des limitations, voire des interdictions sur ce type de locations, les responsables politiques souhaitent aller encore plus loin. Deux sénateurs en particulier suggèrent de réduire de moitié la durée autorisée pour les séjours.

Airbnb : une «concurrence déloyale» pour les hôtels

La question des locations Airbnb en France, en particulier à Paris, se fait de plus en plus pressante. À l'approche des Jeux olympiques de 2024, qui devraient attirer un flux massif de touristes internationaux, les hôteliers parisiens et des villes participantes voient cette occasion comme une lueur d'espoir pour compenser les années difficiles dues à la pandémie de Covid-19.


Cependant, les députés Stéphane Mazars (Renaissance) et Stéphane Peu (PCF) s'inquiètent de l'intensification de la concurrence d'Airbnb.

Dans un rapport publié le 5 juillet 2023, ils soulignent

La nécessité d'établir des conditions de concurrence équitables,

Sous-entendant qu'Airbnb représente une concurrence déloyale pour le secteur hôtelier.

Une réduction de moitié du nombre de nuitées autorisé

Les propriétaires qui mettent leur bien à louer sur les plateformes telles qu'Airbnb ou autre Abritel sont aujourd'hui dans l'expectative.

En effet, à l'approche de la tenue des Jeux olympiques «Paris 2024», les hôtels de la capitale font preuve d'anticipation et alertent sur les pratiques de ces plateformes qu'ils jugent comme étant déloyales.

La concurrence entre les plateformes comme Airbnb et les hôtels traditionnels est un problème persistant.

Les locations Airbnb perturbent l'équilibre entre l'offre et la demande en matière d'hébergement touristique, ainsi que sur le marché immobilier résidentiel.

Les zones très touristiques comme les stations balnéaires sont particulièrement touchées, avec une flambée des prix immobiliers et une pénurie de biens disponibles à la location à l'année.

Pour remédier à ces problèmes, limiter le nombre de nuitées autorisé sur Airbnb est une piste envisagée. À Paris et dans plusieurs villes, la location d'un appartement sur Airbnb est déjà réduite à 120 jours par an. Cependant, selon les députés, cette limite est encore jugée trop élevée.


Le député PS Iñaki Echaniz soulève une question pertinente :

Quelles personnes quittent leur résidence principale pendant quatre mois par an ?,

Comme rapporté par Le Parisien. Quatre mois restent une période considérable.

Ainsi, les députés auteurs du rapport proposent de diviser cette durée par deux, n'autorisant la location sur Airbnb que pendant 60 jours par an.

Cette mesure aurait un impact significatif sur la rentabilité des investissements locatifs et pourrait bouleverser le marché.

L'importance de l'assurance propriétaire non occupant

L'assurance PNO (propriétaire non occupant) concerne tout autant les bailleurs classiques que les propriétaires passant par les plateformes comme Airbnb. Il s'agit d'une assurance qui couvre les risques spécifiques liés à la location de la propriété.

L'objectif principal de cette assurance habitation est de protéger le propriétaire contre les dommages causés à la propriété elle-même, ainsi que sa responsabilité civile envers les tiers.

Cela inclut généralement la couverture contre :

  • les incendies ;
  • les dégâts des eaux ;
  • les catastrophes naturelles ;
  • les actes de vandalisme ;
  • d'autres types de dommages matériels.
A retenir
  • Des sénateurs français envisagent de réduire de moitié la durée autorisée des locations Airbnb à 60 jours par an, en raison de préoccupations concernant une concurrence déloyale envers les hôtels.
  • Les locations Airbnb perturbent l'équilibre entre l'offre et la demande d'hébergement touristique, notamment dans les zones touristiques prisées.
  • Airbnb exprime ses inquiétudes quant à une limitation plus sévère, soulignant l'importance du pouvoir d'achat pour les familles françaises.