
Rouen et Caen, des villes épargnées par la flambée des tarifs
Selon les données publiées par l'assureur digital Acheel, les habitants de Rouen et de Caen bénéficient actuellement de primes d'assurance habitaion annuelles situées entre 130 euros et 150 euros, en fonction du type de logement et des garanties choisies. Ces montants sont bien en deçà de la moyenne nationale, estimée à 279 euros par an, et surtout très éloignés des niveaux constatés à Paris ou Marseille, où les cotisations peuvent dépasser 245 euros.
Dans le classement 2025 des 40 plus grandes villes françaises, Rouen et Caen figurent respectivement à la 8e et 9e place des villes les moins chères. En termes régionaux, la Normandie se positionne en troisième place derrière la Bretagne et les Pays de la Loire.
Un contexte géographique et social qui limite les risques
Plusieurs éléments contribuent à cette situation favorable :
- D'abord, la faible densité urbaine dans une grande partie de la région réduit mécaniquement les risques de sinistres liés aux dégâts des eaux ou aux incendies collectifs.
- Ensuite, le taux de cambriolages reste modéré comparé à d'autres métropoles comme Lyon, Nice ou Marseille, ce qui influence directement le montant des primes.
Cette zone connaît également moins de catastrophes naturelles majeures que le sud de la France, notamment en comparaison avec les secteurs régulièrement exposés aux inondations, feux de forêt ou tempêtes intenses.
Cette particularité permet aux assureurs de proposer des contrats à des tarifs plus compétitifs, même pour des logements familiaux.
Des évolutions à surveiller dans les années à venir
Malgré ces avantages, certains signaux laissent entrevoir un rééquilibrage tarifaire à moyen terme. L'augmentation des « actes de délinquance » dans certaines villes moyennes de l'Ouest et les conséquences croissantes du changement climatique sur l'habitat pourraient inciter les assureurs à revoir leurs modèles de tarification.
Par ailleurs, certains types de logements – notamment les maisons avec jardin, véranda, dépendances ou piscine – peuvent générer des primes sensiblement plus élevées, en raison des risques supplémentaires qu'ils représentent.
La vigilance reste donc de mise, même dans une région historiquement préservée des hausses généralisées et très marquées.