Le dérèglement climatique génère actuellement des phénomènes météorologiques dévastateurs en tous genres aux États-Unis. Pour les assureurs, la situation commence à devenir intenable, notamment dans le domaine de l'assurance des logements. Ils sont nombreux à vouloir arrêter de proposer des couvertures adaptées aux propriétaires qui vivent dans des zones à haut risque de catastrophes naturelles.

États-Unis : les compagnies d’assurance privées rechignent à couvrir les risques liés aux catastrophes naturelles

De lourdes pertes liées à la multiplication des sinistres

Avec le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles se multiplient et entrainent une hausse considérable des sinistres aux États-Unis.

Dernièrement, les incendies dévastateurs en Californie et les inondations engendrées par les tempêtes dans le Kentucky, en Louisiane ou encore en Floride ont plongé les compagnies privées dans une situation délicate.

Elles se retrouvent notamment avec des pertes importantes liées aux montants exorbitants des remboursements.

Bon nombre d'entre elles, dont State Farm en Californie, envisage de ne plus proposer d'assurance habitation dans les zones fortement exposées au feu, aux glissements de terrain ou aux montées des eaux.


Le marché de l'assurance habitation est en crise

Face à la recrudescence du nombre de sinistres et l'intensification de leur gravité, les assureurs qui exercent dans les localités où les risques sont élevés ont pris des décisions qui mettent les propriétaires dans des positions difficiles.

Si certains ont tout simplement choisi de se retirer du marché de l'assurance logement ou des zones qu'ils jugent dangereuses, d'autres ont révisé leurs tarifs à la hausse, tandis que d'autres encore ont opté pour un réaménagement des couvertures qu'ils proposent.

Pour de nombreux propriétaires qui habitent dans les régions où les catastrophes naturelles sont fréquentes, trouver une assurance adaptée au type de risques relève parfois d'un parcours du combattant.

Dans les régions les plus exposées, l'impossibilité de dénicher des contrats pour couvrir les sinistres éventuels peut conduire les propriétaires à quitter les lieux. Un phénomène qui pourrait engendrer la transformation de certains endroits en désert.

Quel avenir pour le secteur ?

Pour le moment, il est évident que les compagnies d'assurance misent sur la prudence dans les localités fréquemment touchées par des catastrophes naturelles.

Elles ne sont pas nombreuses à répondre à l'appel des autorités qui tentent de les attirer avec des subventions intéressantes.


Afin de rétablir un semblant d'équilibre, certains États comme la Louisiane et la Floride ont mis en place un système de programme public d'assurance, mais ces dispositifs ne suffisent plus à couvrir le manque considérable à combler.

A retenir
  • La multiplication des sinistres liés aux catastrophes naturelles pèse lourdement sur les finances des compagnies d'assurance privée aux États-Unis.
  • Face à cette situation intenable, certains établissements envisagent de cesser de proposer des assurances habitation dans les zones à haut risque.
  • D'autres assureurs ont augmenté leurs tarifs ou réduit leurs couvertures.
  • Les propriétaires peinent aujourd'hui à trouver une assurance adaptée, et se voient contraints de quitter ces zones exposées.