Dans huit mois, le coup d'envoi des Jeux olympiques 2024 sera donné à Paris. Cet événement sportif majeur devrait attirer des dizaines de millions de visiteurs à travers le monde. De quoi inspirer certains locataires qui pourraient envisager de générer des revenus supplémentaires en louant temporairement leur logement à des touristes étrangers.

Sous-louer son logement lors des JO 2024 à Paris : que dit la loi ?

Mais si l'idée est séduisante sur le papier, la légalité et la faisabilité de cette pratique soulèvent des préoccupations légitimes. Des considérations juridiques, telles que les régulations locales et les contrats de location, nécessitent une analyse approfondie avant de s'engager dans cette démarche.

Sous-louer son logement : oui, mais à quelles conditions

Face à l'afflux attendu de 16 millions de visiteurs à Paris lors des prochains Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), de nombreux Parisiens envisagent de partir en vacances pour échapper à l'agitation. Certains anticipent une hausse des prix de l'hébergement et voient la sous-location comme une opportunité pour tirer profit de cette incroyable manne.


La sous-location, une pratique répandue, peut être une solution intéressante pour alléger le coût du loyer tout en conservant son logement lors d'une absence prolongée pour des raisons professionnelles ou personnelles.

Cependant, elle est soumise à des conditions strictes en France, conformément à la loi Mermaz de 1989. La sous-location est autorisée si le contrat de bail ne l'interdit pas, avec un accord écrit du propriétaire et un loyer conforme aux critères du bailleur, sous peine de sanctions.

Les démarches nécessaires pour une sous-location légale

S'il obtient le consentement du propriétaire, le locataire est tenu de fournir au sous-locataire une copie de son bail et de l'autorisation écrite du bailleur. En cas de dommages, la responsabilité incombe au locataire, d'où l'importance de conclure un bail spécifiant les détails de la sous-location, les modalités de résiliation et le préavis.

La souscription à une assurance habitation couvrant les risques locatifs ainsi que les recours des voisins et tiers est également indispensable.

Précautions à prendre pour les propriétaires

Malgré les accords de sous-location, les propriétaires restent exposés aux risques de fraudes. Certains découvrent leur bien sur des plateformes immobilières, tandis que d'autres locataires effectuent des sous-locations illégales en prétendant héberger un proche. Les acteurs de l'immobilier en France dénoncent des pratiques illicites utilisant de faux documents.


Pour s'en prémunir, les propriétaires doivent :

  • souscrire une protection juridique ; 
  • vérifier l'assurance du locataire
  • en cas de suspicion, constituer un dossier pour engager des procédures judiciaires avec l'aide d'un Commissaire de justice et d'un avocat.
A retenir
  • Avec une affluence attendue de 16 millions de visiteurs lors des JO 2024, certains locataires voient dans la sous-location une opportunité de profit.
  • En France, la sous-location est réglementée par la loi Mermaz de 1989.
  • Si elle est autorisée, la sous-location doit faire l'objet d'un accord écrit.
  • La souscription d'une assurance adéquate est nécessaire pour couvrir les éventuels dommages causés par le sous-locataire.
  • Pour les propriétaires, malgré les accords, les risques de fraudes persistent, exigeant une protection juridique et des vérifications approfondies.