
Le nombre de tempêtes varie fortement d'une année à l'autre en France, de même que leur intensité. Les plus violentes génèrent d'importants dégâts matériels : toitures arrachées, tuiles cassées ou chutes d'arbres… Face à ces événements climatiques exceptionnels, il est donc tout à fait légitime de vouloir savoir dans quelle mesure votre assurance habitation vous couvre si vous subissez des dégâts après une tempête.
Le Comparateur assurance vous donne quelques éléments de réponse pour mieux comprendre la fameuse “garantie tempête” comprise dans l'assurance multirisques habitation.
La garantie tempête : qu'est-ce que c'est ?
La garantie tempête est une couverture obligatoirement incluse dans votre contrat d'assurance habitation.
Elle permet d'indemniser les dégâts causés en cas de tempête, ouragan ou cyclone, c'est-à-dire, lorsque des dommages matériels sont causés par certaines typologies d'événements climatiques violents, caractérisés par des vents d'une intensité particulièrement élevée lors de la survenue du sinistre.
Il revient généralement à l'assuré de démontrer que la vitesse du vent au moment du sinistre correspond bien aux critères définis par l'assureur.
Dans quel cas s'active la garantie tempête ?
Pour que cette garantie tempête soit activée, l'assureur peut exiger que la vitesse du vent ait dépassé un certain seuil (souvent plus de 100 km/h) mesuré par une station météorologique proche du lieu du sinistre, sur attestation.
Il peut également vérifier que le vent ait endommagé d'autres bâtiments "de bonne structure”, construits pour plus de 50% et couverts pour plus de 90% de matériaux durs, dans un rayon de 5 km.
En revanche, la garantie tempête ne requiert pas de déclaration officielle d'un état de catastrophe naturelle par arrêté interministériel, contrairement aux assurances “catastrophe naturelle” ou “catastrophe technologique”.
La garantie tempête est-elle obligatoire ?
La garantie tempête est systématiquement incluse dans les contrats d'assurance multirisques habitation (MRH), mais elle n'est pas légalement obligatoire.
En réalité, c'est l'obligation de souscription à un contrat MRH elle-même qui dépend du statut de l'occupant ou du propriétaire.
Voici les principales règles en vigueur :
- Le locataire doit souscrire une garantie minimale contre les risques locatifs (dégâts des eaux, incendies, explosion).
- Le copropriétaire, occupant ou non-occupant, doit souscrire une garantie minimale dite responsabilité civile.
- Le propriétaire occupant ou non-occupant d'une maison individuelle n'a aucune obligation d'assurance.
Bien que la souscription à un contrat MRH ne soit pas obligatoire dans tous les cas, elle est vivement recommandée.
En effet, elle vous permet non seulement d'être protégé en cas de tempête, mais également contre d'autres risques de sinistres liés, par exemple, aux catastrophes naturelles ou technologiques, aux incendies, ou encore aux attentats et actes de terrorisme...
Comment souscrire une garantie tempête ?
Pour être protégé efficacement contre les dommages liés à une tempête, il est nécessaire de souscrire une assurance multirisque habitation.
Ce type de contrat regroupe l'ensemble des garanties essentielles pour faire face aux principaux sinistres : incendie, dégât des eaux, vol, catastrophes naturelles… et inclut, de manière systématique, la garantie tempête.
Grâce à cette couverture, vous pouvez être indemnisé pour les dommages causés à votre logement et à vos biens en cas d'événement climatique violent.
Que couvre la garantie tempête ?
La notion de tempête est encadrée par les conditions prévues dans le contrat d'assurance.
Ce dernier stipule généralement que les dégâts recensés et couverts doivent également être directement liés à la tempête, c'est-à-dire au vent ou au choc d'un objet projeté par l'action du vent (arbres, etc.).
Ils doivent également avoir touché le bâtiment principal de votre habitation, incluant votre cave.
Si certains contrats prévoient l'extension de cette garantie aux dommages provoqués par la foudre, la grêle ou le poids de la neige, ce n'est toutefois pas automatique.
Exemples concrets de sinistres couverts par la garantie tempête :
- toiture endommagée ou arrachée suite à des rafales de vent dépassant les 100 km/h,
- chute d'un arbre sur le toit, des panneaux photovoltaïques ou une façade, provoquée par la tempête,
- infiltrations d'eau dans la maison causées par des tuiles déplacées ou cassées par le vent,
- volets, fenêtres ou stores extérieurs brisés sous l'effet d'un objet projeté par le vent.
Tous ces dommages peuvent faire l'objet d'une indemnisation, à condition que les critères définis dans le contrat soient remplis (intensité du vent, lien direct avec l'événement climatique, déclaration dans les délais, etc.) et prouvés par l'assuré.
Les exclusions de la garantie tempête de l'assurance MRH
Tous les dégâts causés par une tempête ne sont pas automatiquement pris en charge par la compagnie d'assurance.
En effet, les assureurs couvrent en priorité ce qu'ils considèrent comme de “bonnes structures” solides et entretenues, capables de résister raisonnablement aux intempéries.
Certaines assurances s'en tiennent ainsi au bâtiment principal, mais d'autres prévoient automatiquement les bâtiments ou éléments annexes : piscine, véranda, clôture en dur etc.
Avant de souscrire une assurance habitation, prenez le temps de lire attentivement les conditions générales de votre contrat. Cela vous permettra de choisir la meilleure assurance habitation, adaptée à vos besoins, et d'éviter toute mauvaise surprise en cas de sinistre lié à une tempête.
Comment déclarer un sinistre habitation après une tempête
Une fois la tempête calmée et les premiers dégâts observés, il est temps de passer à l'action !
Vous devez contacter votre assureur sans tarder, dans le délai prévu par votre contrat, généralement dans les 5 jours ouvrés suivant le sinistre. Votre assureur ne peut pas vous imposer de déclarer dans un délai moindre mais retenez que plus vous agissez vite, plus votre dossier sera traité efficacement.
Décrivez avec précision les dégâts observés. Il est essentiel de dresser une liste détaillée et chiffrée des biens endommagés ou perdus. Et surtout, appuyez votre déclaration avec un maximum de justificatifs : factures, photos, actes notariés… Ces preuves seront vos meilleures alliées.
Une fois votre déclaration envoyée, votre assureur pourra, si nécessaire, mandater un expert. Ce professionnel viendra évaluer les dommages sur place et déterminera le montant de l'indemnisation à vous accorder.
S'il s'agit d'une tempête lourde et que l'état de catastrophe naturelle est déclaré dans votre commune, vous disposez, cette fois, de 30 jours (et non plus 10) après la publication de l'arrêté de catastrophe naturelle au Journal officiel.
Pour espérer une indemnisation, vous devez avoir souscrit un contrat d'assurance habitation qui inclut les catastrophes naturelles.
Comparer les assurances habitation pour souscrire une garantie tempête
Vous souhaitez être certain que les dégâts causés par une tempête seront bien couverts par votre assurance habitation, sans pour autant payer le prix fort ? Dans ce cas, le recours à un comparateur d'assurance est une solution idéale.
En quelques clics, vous pouvez comparer les offres de différentes compagnies d'assurance : un simple formulaire suffit pour obtenir une vue claire des formules proposées, des garanties incluses ou optionnelles, ainsi que des montants des cotisations mensuelles.
Bon à savoir La garantie tempête est généralement incluse automatiquement dans les contrats multirisques habitation (MRH), ce qui signifie qu'elle ne fait pas l'objet d'un coût spécifique : c'est donc votre cotisation globale qui s'applique, sans frais supplémentaires pour cette garantie.
En étudiant attentivement ces offres, vous pourrez choisir une couverture adaptée à vos besoins tout en bénéficiant du meilleur rapport qualité/prix. N'oubliez pas d'examiner les garanties complémentaires, comme la garantie relogement ou assistance, qui prend en charge vos frais d'hébergement temporaire et de gardiennage si votre logement devient inhabitable après une tempête.
La souscription peut ensuite se faire facilement en ligne ou par téléphone avec un conseiller.
Si vous avez déjà un contrat mais découvrez, grâce à ce comparatif, des offres plus protectrices et moins chères, vous pouvez résilier votre contrat actuel — la résiliation est possible à tout moment après un an d'engagement. Pensez à envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception et à souscrire votre nouveau contrat en parallèle pour éviter toute interruption de couverture.
FAQ : questions fréquentes sur l'assurance habitation et dégâts de tempêtes
Que désigne la garantie tempête d'une assurance habitation ?
La garantie tempête est une protection incluse dans la plupart des contrats multirisques habitation (MRH). Elle couvre les dommages matériels causés par des vents violents, généralement au-delà d'une certaine vitesse définie par le contrat. Cette garantie indemnise les dégâts sur le bâtiment principal et dans certains cas, les aménagements et les biens mobiliers extérieurs endommagés.
Est-ce que la tempête est une catastrophe naturelle ?
Une tempête n'est pas automatiquement reconnue comme une catastrophe naturelle. Pour bénéficier d'une indemnisation au titre des catastrophes naturelles, un arrêté interministériel doit officialiser cet état de catastrophe sur la zone concernée. En revanche, la garantie tempête d'un contrat d'assurance habitation couvre les dommages liés aux vents violents, indépendamment de la reconnaissance officielle de catastrophe naturelle.
Qu'est-ce qui est considéré comme un dommage causé par une tempête ?
Un dommage causé par une tempête est généralement un sinistre provoqué par des vents forts ou par l'impact d'objets projetés par ces vents. Cela peut inclure une toiture endommagée, une fenêtre brisée par une branche arrachée, la chute d'un arbre sur la maison ou encore des infiltrations d'eau dues à des tuiles envolées. Chaque contrat précise les conditions exactes, il est donc important de bien les lire pour savoir ce qui est couvert.