Mis en place le 15 avril 2024, le contrôle technique pour la moto suscite un vif intérêt et de nombreuses interrogations. Deux mois après son entrée en vigueur, un premier bilan peut être dressé, à la lumière des chiffres communiqués par les organismes agréés et des premiers retours d’expérience.

Contrôle technique des deux-roues : un premier bilan mitigé après plus de deux mois d’application

Plus de 180 000 véhicules contrôlés : un démarrage en trombe

D'après les données de l'Organisme Technique Central (OTC), 183 823 véhicules de la catégorie L ont fait l'objet d'un contrôle technique en France sur deux mois. Ce chiffre représente 4,39 % du total des CT effectués au cours de cette période, toutes catégories confondues.

Sans surprise, les régions les plus peuplées du pays concentrent le plus grand nombre de visites : Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d'Azur arrivent en tête du classement. L'Île-de-France, pourtant région la plus densément motorisée, se classe quant à elle en sixième position.

Un taux de contre-visite inférieur aux voitures, mais des disparités notables

Les centres de contrôle technique Auto Sécurité et Sécuritest, qui appartiennent au groupe SGS et qui représentent 31 % du marché, ont réalisé 46 690 inspections de deux-roues depuis le 15 avril.


Ils dressent un bilan globalement positif, avec un taux de contre-visite pour les véhicules de catégorie L de 11,55 %, alors que le pourcentage est de 18,90 % pour les VL.

Cependant, cette tendance générale masque des disparités importantes entre les différents types de véhicules. Les VSP affichent en effet un pourcentage de contre-visite de 31,95 %, tandis que les scooters atteignent 20,18 %, soit des niveaux supérieurs à ceux des voitures et des motos.

Des défaillances critiques rares, mais des réparations à prévoir

Sur l'ensemble des 50 711 problèmes relevés lors des contrôles effectués par SGS, seulement 73, soit 0,14 %, impliquaient une contre-visite immédiate obligatoire et une interdiction de circuler. Un chiffre rassurant, qui témoigne de la bonne tenue générale du parc français, ce qui n'est pas pour déplaire aux compagnies d'assurances moto.

Néanmoins, 12 528 défaillances, soit 24,70 %, ont été classées majeures, avec nécessité d'une contre-visite dans les deux mois.

Enfin, 38 110 dysfonctions, ou 75,15 %, étaient mineures, sans obligation de contre-visite, mais requièrent une surveillance accrue ou des réparations dans les deux ans.

Pour rappel, le contrôle technique moto prévoit 77 points d'inspection, répartis en neuf grandes fonctions essentielles au fonctionnement et à la sécurité du véhicule.

À retenir
  • Plus de 180 000 véhicules de catégorie L ont été contrôlés depuis le 15 avril 2024, avec un taux de contre-visite de 11,55 %, inférieur à celui des voitures.
  • Les disparités sont importantes entre les types de véhicules : les VSP et les scooters affichent des taux de contre-visite plus élevés que les motos.
  • Les défaillances critiques restent minimes (0,14 %).
  • Cependant, 24,70 % des véhicules requièrent une contre-visite dans les deux mois pour des problèmes majeurs.