L'assurance vie est un placement apprécié des Français pour sa souplesse et sa fiscalité avantageuse. Toutefois, elle s'accompagne de frais parfois méconnus qui peuvent impacter le rendement à long terme de l'investissement. Il est donc important de connaitre et surveiller ces frais, qu'ils soient ponctuels ou récurrents.

Attention aux frais sur l’assurance vie qui impactent le rendement

L'importance de la connaissance des frais associés à un contrat d'assurance vie

Les frais associés à un contrat d'assurance vie peuvent correspondre en total cumulé à 3 % des sommes versées.

Ce taux n'est pas négligeable, sachant qu'il équivaut à la rémunération actuelle du Livret A. Consciente du problème posé par le manque de visibilité sur ce sujet épineux,

L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution a rappelé les assureurs à l'ordre concernant la nécessité d'un référencement de leurs frais et d'une meilleure information des épargnants.

Les professionnels recommandent par ailleurs à ces derniers une lecture attentive du document d'information clé pour l'investisseur (Dici).


Ce document explicatif remis avec le contrat, rendu obligatoire par l'Autorité des marchés financiers, détaille en effet la structure et le montant des charges les plus courantes. Maitriser ces frais en amont permet de choisir la formule la mieux adaptée à ses besoins et ses objectifs et de maximiser le rendement.

Les frais récurrents du contrat d'assurance vie

Pour chaque versement, le souscripteur du contrat est débité directement des « frais d'entrée », dont le taux peut grimper jusqu'à 5 % du capital investi selon les assureurs. Bien que ce prélèvement soit unique, il minore immédiatement les sommes injectées.

Pour éviter les frais de versement, il peut s'avérer judicieux de se tourner vers un contrat en ligne.

Alternativement, pour un investissement conséquent, il est conseillé de négocier la baisse ou la suppression des frais d'entrée avec les compagnies.

Les frais d'arbitrage sont dus systématiquement lors d'une allocation, c'est-à-dire un transfert d'argent entre le fonds en euros et une unité de compte (UC), ou pour des flux à l'intérieur des unités de compte. Le taux des frais facturés pour cette opération est généralement compris entre 0,5 % et 1 %, mais il arrive qu'elle soit gratuite. Dans ce cas, néanmoins, certains supports sont exclus, notamment les titres vifs ou encore les fonds indiciels cotés (ETF).


Attention à la multiplication de tels mouvements, l'accumulation des frais est très rapide.

Enfin, les frais de gestion payés annuellement affichent des taux évoluant de 0,5 % pour les contrats internet en UC les plus attractifs à 2 % pour les plus onéreux. Ces écarts se ressentent au fil des années sur les performances des différents contrats.

Les unités de compte s'accompagnent de frais spécifiques, dont le niveau est déterminé en fonction de la politique de chaque société, mais également de la nature du support. Le plus souvent, les fonds actions, immobiliers ou structurés sont plus lourdement facturés par rapport aux fonds monétaires et les ETF (à gestion passive).

Pour alléger la note, les experts préconisent les fonds « cleanshare », souvent disponibles dans les contrats luxembourgeois, et qui ne prévoient pas de rétrocommission à l'assureur.

À retenir
  • Les coûts parfois cachés de l'assurance vie peuvent réduire significativement le rendement à long terme de ce support aux multiples avantages.
  • La connaissance de la nature et du montant des différents frais en amont permet de s'engager plus sereinement.
  • Les contrats d'assurance vie en ligne affichent généralement des frais d'entrée et de sortie moindres.