
Une taxe ciblant les contribuables aisés
Bien que les fonds en euros de l'assurance vie soient assimilés à de la fortune improductive, au même titre que les œuvres d'art, l'or ou les voitures de luxe, le nouvel IFI s'appliquerait uniquement au patrimoine net taxable supérieur à 1,3 million d'euros.
Par conséquent, la majorité des épargnants devraient y échapper. Leurs craintes sont d'ailleurs relativisées par le fait que, selon les chiffres officiels, l'encours de plus de la moitié des contrats ne dépasse pas les 10 000 euros.
Concrètement, en cas d'adoption définitive de ce texte, seul le montant supérieur au seuil fixé (1,3 million d'euros) sera soumis à ce nouvel impôt à un taux de 1 %.
Pour les épargnants concernés, les experts appellent à ne pas céder aux sirènes alarmistes. Toute décision hâtive doit être évitée, et l'arbitrage n'est pas forcément la meilleure stratégie, d'autant plus qu'une telle opération annulerait la garantie totale sur le capital et engendrerait des frais supplémentaires. Toutefois, s'il s'agit de l'unique option pour échapper à l'IFI, il importe de limiter au minimum les risques de perte.
En cas d'arbitrage, sur quelles unités de compte investir ?
Afin de sécuriser au mieux le capital, il convient de transférer l'argent vers des supports d'investissement peu risqués, comme les fonds obligataires et les fonds monétaires. Certes, ces unités de compte n'offrent pas une garantie totale, mais elles sont associées à des risques assez faibles, par rapport aux actions qui sont particulièrement exposées aux volatilités des marchés financiers.
Pour rappel, les fonds monétaires (Sicav, OPCVM, FCP) sont investis dans des titres de créances à court terme émis par l'État et par de grandes entreprises performantes. Ces UC affichent en principe des rendements plus intéressants que les fonds en euros, mais leur rémunération varie suivant l'évolution des taux directeurs de la BCE.