
Des dépenses de santé en progression
Le rapport annuel de la Drees indique qu'en 2024, les dépenses courantes de santé en France ont atteint 333 milliards d'euros, soit une progression de +3,6 % par rapport à 2023. Les ménages supportent environ 10 % de ce montant, soit une charge résiduelle moyenne de 292 euros par personne.
Dans les détails, les soins ambulatoires représentent la part la plus importante de ce reste à charge (133 euros par individu), suivis par les médicaments (63 euros), les dispositifs médicaux (55 euros) et les soins hospitaliers (40 euros).
Comment expliquer cette hausse ?
Plusieurs éléments contribuent à cette augmentation du reste à charge. Les revalorisations tarifaires des professionnels de santé, la diminution du taux de remboursement pour certains actes, notamment dentaires, ainsi que le doublement des franchises et participations forfaitaires ont un impact direct sur le budget des ménages.
Face à la perspective d'un nouvel ajustement en 2026 selon la Drees, les assurés ont intérêt à anticiper efficacement leurs besoins et à trouver la mutuelle la mieux adaptée pour optimiser leurs dépenses de santé.
Les Français semblent mieux lotis
La France se distingue par un reste à charge relativement faible pour ses citoyens. Dans plusieurs pays d'Europe de l'Est et du Sud, comme la Grèce, la Lituanie ou la Lettonie, la part des dépenses de santé à la charge des patients excède souvent 20 %, voire 30 %.
Le système français, qui combine protection sociale universelle et complémentaires santé, garantit un accès aux soins efficace tout en limitant le poids financier pour les ménages. Malgré la hausse observée en 2024, la couverture reste élevée et contribue à réduire les inégalités.