Planifier les retraits sur le PER pour mieux capitaliser

En France, l’assurance vie et le plan d’épargne retraite (PER) représentent plus de 2?000 milliards d’euros d’encours. À eux seuls, ces deux produits concentrent une part importante de l’épargne des Français. Ces dispositifs offrent une grande flexibilité de sortie, mais leur accès comporte des contraintes et des implications fiscales qu’il convient de maîtriser dès l’ouverture. Anticiper ces aspects est essentiel pour sécuriser ses capitaux et éviter des coûts imprévus au moment du retrait.

Planifier les retraits sur le PER pour mieux capitaliser

Les particularités du PER et les conditions de déblocage

Le PER a été conçu pour compléter les revenus futurs, entraînant un blocage des sommes investies jusqu'au départ à la retraite. Avant de souscrire, il convient de disposer d'un fonds de précaution disponible en cas d'imprévus.

Certaines situations permettent toutefois de débloquer l'épargne plus tôt :

  • acquisition de la résidence principale?;
  • décès du conjoint?;
  • invalidité?;
  • surendettement?;
  • liquidation judiciaire pour les travailleurs indépendants ou perte d'emploi.

Une fois le seuil d'âge atteint, les fonds accumulés peuvent être perçus sous forme de versements échelonnés, de rentes viagères ou d'un déblocage intégral, garantissant une souplesse proche de celle de l'assurance vie.

Depuis le lancement du PER individuel en 2019, il est possible d'effectuer une sortie totale, contrairement au PERP qui limitait cette option à 20 % de l'épargne. Certains établissements proposent également des dispositifs de versements programmés pour plus de flexibilité.


Comprendre la fiscalité pour éviter les mauvaises surprises

Le principal attrait du PER réside incontestablement dans son mécanisme de déduction fiscale. Les versements sont déductibles du revenu imposable, dans la limite de 10 % des revenus d'activité professionnelle, avec un plafond de 37?094 euros pour 2025, ou 4?637 euros si celui-ci est plus intéressant.

Il convient de noter que les plafonds de déduction sont plus élevés pour les travailleurs indépendants, pouvant atteindre 87?152 euros, ce qui leur confère un avantage fiscal considérable.

En cas de sortie en capital, les sommes perçues sont soumises à l'impôt sur le revenu et au prélèvement forfaitaire unique de 30 %. Les rentes viagères restent imposables après un abattement de 10 %, avec des prélèvements sociaux applicables selon l'âge au moment de la liquidation.

Ainsi, l'ouverture d'un PER est particulièrement pertinente pour les contribuables dont le taux marginal d'imposition est élevé, à condition de prévoir que leur tranche sera inférieure une fois l'âge atteint. Sans cette anticipation, le blocage des fonds peut limiter l'avantage fiscal de l'épargne.

En résumé

Ce qu'il faut retenir

L’essentiel
  • La réussite d’un retrait sur un PER repose sur une anticipation rigoureuse.
  • Comprendre le blocage du capital, les conditions fiscales et les possibilités de sortie est essentiel pour maximiser les bénéfices et limiter les risques.
  • En combinant analyse du contrat, planification financière et choix judicieux du moment de retrait, chaque épargnant peut transformer cette enveloppe en un levier efficace pour sécuriser ses revenus futurs.
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