Le prix moyen d'une mutuelle santé en octobre 2025
En octobre 2025, le coût moyen d'une mutuelle santé dite “intermédiaire” atteint 57,98 € pour un salarié de moins de 35 ans. Ce tarif grimpe à 226,37 € pour un couple avec deux enfants et à 234,54 € pour un couple de retraités.
Ces montants confirment une tendance déjà amorcée en 2024 : une hausse généralisée des primes, en particulier sur les contrats familiaux et seniors.
Analyse d'expert
| Profil | Prix moyen mensuel |
|---|---|
| Pour un salarié de moins de 35 ans | 57,98 € |
| Pour un couple avec 2 enfants, entre 36-55 ans | 226,37 € |
| Pour un couple de retraité de +66 ans | 234,54 € |
Cette évolution s'explique par plusieurs facteurs :
- Revalorisation des actes médicaux : les consultations de généralistes ont été rehaussées à 30 € cet automne, ce qui impacte directement le coût global des remboursements.
- Hausse du prix des médicaments et dispositifs médicaux, en particulier pour les pathologies chroniques.
- Effet des contrats collectifs, dont le coût a été ajusté pour compenser le désengagement progressif de la Sécurité sociale sur certaines dépenses.
La conséquence : une augmentation mécanique du coût des mutuelles, que les assureurs répercutent sur les cotisations individuelles. Les Français cherchent donc à réévaluer leur niveau de couverture et décident de revoir leur contrat avant la fin de l'année.
L'âge, un levier déterminant dans le calcul des cotisations
L'âge reste le premier critère de tarification d'une mutuelle santé. Plus on avance dans la vie, plus le risque de sinistre augmente — ce qui se traduit logiquement par une prime plus élevée.
Une courbe tarifaire en forte pente après 55 ans
| Tranche d'âge | Couverture “Économique” | Couverture "Intermédiaire" | Couverture "Renforcée" |
|---|---|---|---|
| 16-35 ans | 35,94 € | 57,98 € | 89,17 € |
| 36-55 ans | 53,39 € | 81,39 € | 125,45 € |
| 56-65 ans | 70,04 € | 90,57 € | 155,79 € |
| + 66 ans | 89,32 € | 115,26 € | 189,09 € |
Le passage à la retraite est un tournant majeur pour le portefeuille santé. Les assurés perdent souvent leur mutuelle d'entreprise et doivent souscrire un contrat individuel, plus cher et moins mutualisé.
Entre 56 et 65 ans, la cotisation moyenne bondit de près de +60 % par rapport à la tranche des 36-55 ans. Au-delà de 66 ans, la prime “renforcée” dépasse les 180 € par mois, un record, alimenté par :
- le vieillissement de la population,
- la hausse des ALD (affections de longue durée),
- et l'augmentation des restes à charge hospitaliers.
Pour limiter la facture, les seniors sont de plus en plus nombreux à ajuster leurs garanties (par exemple en réduisant les options optiques ou dentaires) ou à utiliser des comparateurs pour renégocier leur contrat.
Les écarts selon la profession : un marché à deux vitesses
Certaines catégories socioprofessionnelles bénéficient encore de conditions avantageuses, notamment via les accords collectifs et les mutuelles de branche. À l'inverse, les retraités et inactifs supportent des cotisations plus lourdes.
Constat
| Profession | Prix moyen mensuel |
|---|---|
| Retraité | 120,51 € |
| Salarié | 81,39 € |
| Sans profession | 79,29 € |
| Fonctionnaire | 70,46 € |
| Travailleur non salarié (TNS) | 71,47 € |
| Etudiant | 51,34 € |
Les fonctionnaires et TNS profitent de tarifs plus stables grâce à leurs dispositifs spécifiques de mutualisation, comme la réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics mise en place cette année.
Les étudiants restent, sans surprise, les plus avantagés : la majorité des offres inclut des formules à moins de 55 €, souvent avec des remboursements ciblés sur les soins essentiels.
En revanche, la catégorie des retraités reste la plus exposée. Avec des dépenses médicales en hausse et des revenus parfois en baisse, cette population est la plus contrainte. D'où un recours croissant à des comparateurs pour trouver des mutuelles seniors plus abordables ou négocier les garanties existantes.
Des écarts territoriaux toujours marqués
Les disparités géographiques restent fortes sur le marché de la mutuelle santé. Les villes où les honoraires médicaux sont les plus élevés affichent logiquement des primes plus importantes.
Zoom sur 3 nouvelles villes
| Ville | Prix moyen mensuel |
|---|---|
| Nice | 71,25 €/mois |
| Metz | 53,57 €/mois |
| Nantes | 57,67 €/mois |
Les tarifs reflètent le niveau local de dépenses médicales :
- À Nice, le coût moyen dépasse 70 € en raison d'une forte densité de cliniques privées et d'un taux élevé de dépassements d'honoraires.
- Metz, au contraire, bénéficie d'un tissu médical public dense et de tarifs plus encadrés.
- Nantes se situe dans la moyenne, avec un équilibre entre prix et qualité des soins.
Les grandes métropoles tendent à afficher des mutuelles plus chères : loyers des professionnels de santé plus élevés, offre privée plus développée, et taux d'équipement en optique/dentaire plus important.
Les zones rurales, à l'inverse, restent plus abordables mais peuvent souffrir d'un accès aux soins limité, poussant certains assurés à souscrire des contrats plus complets.
Les complémentaires santé les plus compétitives du mois
Analyse d'expert
| Classement | Mutuelle | Prix |
|---|---|---|
| 1er | Mutualia | 44,12 € |
| 2ème | ViaSanté | 46 € |
| 3ème | Mutuelle Ociane Matmut | 53,99 € |
Les mutuelles à ancrage territorial fort comme Mutualia ou ViaSanté séduisent par leur transparence tarifaire et leur proximité. Elles s'appuient sur des réseaux de soins conventionnés, limitant les restes à charge pour les adhérents.
Mutualia, notamment, tire son épingle du jeu grâce à une stratégie de mutualisation interrégionale et à une politique d'accès numérique simplifiée, favorisant les jeunes actifs.
Les grands assureurs nationaux, quant à eux, tendent à se repositionner sur le haut de gamme, misant sur les contrats à forte valeur ajoutée (téléconsultation, prévention, coaching santé).
Le regard de l'expert : vers une santé à deux vitesses ?
Le marché de la complémentaire santé connaît une mutation profonde.
Entre les revalorisations tarifaires, le désengagement progressif de la Sécurité sociale et la hausse de la demande en services (téléconsultation, hospitalisation à domicile, prévention), les mutuelles doivent repenser leur modèle.
On observe trois grandes tendances :
- Une polarisation des offres : d'un côté, les formules “économiques” destinées aux jeunes ou aux petits budgets ; de l'autre, les contrats premium intégrant prévention et accompagnement personnalisé.
- Une montée en puissance des services digitaux, avec des assureurs qui misent sur la gestion en ligne, les remboursements instantanés et les outils de suivi santé.
- Une exigence accrue des assurés, qui comparent davantage avant de souscrire : 72 % des Français déclarent utiliser un comparateur avant de changer de mutuelle.
Dans un contexte où le pouvoir d'achat reste fragile, la mutuelle santé devient un levier stratégique de protection financière. La clé ? Comparer, ajuster et renégocier régulièrement son contrat.
Conclusion : la comparaison, plus essentielle que jamais
Avec un coût moyen dépassant désormais 80 € par mois pour la majorité des actifs, la mutuelle santé s'impose comme une dépense incontournable, mais optimisable.
Pour faire face à la hausse des cotisations, les assurés doivent :
- Identifier leurs besoins réels en santé (hospitalisation, optique, dentaire, etc.) ;
- Éliminer les garanties superflues ;
- Comparer plusieurs devis avant de renouveler leur contrat ;
- Et vérifier l'équilibre entre niveau de remboursement et prix mensuel.
En utilisant un comparateur d'assurances, il est aujourd'hui possible de faire baisser sa cotisation de 20 à 30 % tout en conservant des garanties solides.
*Méthodologie : Etude sur les primes moyennes de mutuelles santé réalisée entre le 01/09/2025 et le 30/09/2025 sur un total de 14 343 primes sur lecomparateurassurance.com. Le prix moyen pour un salarié de moins de 35 ans se base sur 5 527 primes, le prix moyen pour un couple avec 2 enfants sur 1 108 primes, et le prix moyen pour un couple de retraité se base sur 7 708 primes.