
Un espoir pour les malades et leurs familles
Créé par les laboratoires Biogen et Eisai, le Leqembi (lécanémab) a été conçu pour une prise en charge des personnes atteintes d'Alzheimer lorsqu'elles sont encore à un stade précoce de la maladie. Il a déjà reçu l'approbation de la Food and Drug Administration (FDA) outre-Atlantique en 2023, et son AMM (autorisation de mise sur le marché) de la part de la Commission européenne au printemps.
Ce nouveau médicament récemment arrivé sur le marché a ravivé l'espérance des patients et de leurs proches malgré son prix élevé. À l'instar du Kisunla (donanémab) du groupe pharmaceutique Eli Lilly, son action principale consiste à freiner le développement des déficits cognitifs chez les malades et leur permet de conserver un maximum d'indépendance en ralentissant l'avancée de la démence.
Des résultats qui ne convainquent pas la HAS
Pour la Haute Autorité de santé (HAS) en France, les résultats obtenus sur les patients qui ont testé le Leqembi restent imparfaits.
Bien qu'elle ne mette pas vraiment en doute l'efficacité du produit, elle estime que celle-ci demeure insuffisante et que les effets secondaires sont trop importants.
La consommation de lécanémab par certaines personnes est susceptible de causer des hémorragies et des œdèmes dans le cerveau.
Toutes ces raisons ont conduit la HAS à ne pas recommander la prise en charge de ce médicament par l'Assurance maladie.Les patients devront ainsi se renseigner auprès de leur mutuelle pour le remboursement de leurs soins.
La position de la HAS a suscité différents commentaires et discussions chez les professionnels de la santé, et une vive déception auprès de ceux qui avaient effectivement fondé leurs espoirs sur le Leqembi. Cependant, l'organisme a souligné que « sa décision pourrait ne pas être définitive », il devrait de nouveau de prononcer dans quelques mois.