Dans les locaux de l'Institut national du cancer (Inca) à Paris, les représentants des sept meilleurs pays en matière de traitement du cancer se sont réunis pour annoncer la création d'un G7 du cancer. Cette initiative vise à améliorer la prévention, la détection et le traitement des cancers. L'Inca assurera la présidence pendant les deux premières années de cette collaboration.

Les pays leaders en oncologie s’unissent dans un G7 du cancer

S'attaquer aux mauvais pronostics

Au cours de cette réunion historique, les experts ont identifié quatre axes de coopération, à savoir :

  • le partage de données qui est essentiel pour faire progresser la recherche, en particulier dans le domaine des cancers rares et des cancers pédiatriques.
  • l'amélioration des traitements des cancers considérés comme ayant un mauvais pronostic, c'est-à-dire ceux avec un taux de survie inférieur à 30 %, tels que les cancers de l'estomac, du foie, de l'œsophage et du pancréas.
  • la réduction des inégalités d'accès aux soins (remboursement par les assurances et mutuelles santé, infrastructures…) ;
  • la prévention.

Le G7 se réunira chaque année lors de deux réunions stratégiques, dont la première, prévue à l'automne 2023, portera sur le partage des données. Deux comités opérationnels annuels compléteront également ce dispositif.


Un G7 dynamique et ouvert à d'autres partenaires

Bien que le nom « G7 » ait été choisi pour marquer les esprits, il convient de noter qu'il ne s'agit pas d'une structure institutionnelle créée par les États, mais plutôt une collaboration entre les instituts nationaux du cancer.

Le financement n'est pas prévu pour le moment, et d'autres organismes pourront éventuellement se joindre à l'initiative, comme le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer).

Les projections estiment que le nombre de nouveaux cas passera de 19 à 30 millions par an entre 2020 et 2040, avec une hausse des décès de 10 à 16 millions.

Cette réalité alarmante a été l'un des moteurs de la création du G7 du cancer,

Selon Norbert Ifrah, président de l'Inca, qui souligne également que

Cette hausse est due à la croissance démographique, au vieillissement de la population et à l'augmentation des facteurs de risque.
À retenir
  • Les pays leaders en oncologie créent le G7 du cancer pour améliorer la prévention, la détection et les traitements.
  • Le partage de données, les cancers de mauvais pronostic, la réduction des inégalités d'accès aux soins et la prévention sont les axes clés de cette collaboration.
  • Le G7 reste malgré tout ouvert à d'autres partenaires.
  • Les projections alarmantes soulignent l'urgence de cette initiative.