
Une conséquence de la hausse des tarifs des mutuelles
Les mutuelles ont procédé à plusieurs révisions de leurs tarifs au cours de ces dernières années. Et la diminution de la prise en charge de l'Assurance maladie à 60 % dans l'objectif de limiter le déficit de la Sécurité sociale a entrainé une nouvelle majoration. Les organismes de complémentaire santé ont en effet répercuté la hausse du ticket modérateur conséquente à cette opération sur le montant de la cotisation de leurs assurés.
Face à cette augmentation de la somme à verser auprès de leur mutuelle santé, 40 % des séniors aux revenus mensuels inférieurs à 2?000 € ont avoué avoir rogné sur leur niveau de couverture en 2024 afin de réaliser des économies.
À titre d'information, le montant moyen alloué à l'assurance santé des personnes âgées est de 1?524 € annuels, alors que la pension de retraite moyenne s'élève à 1?626 € bruts par mois.
Plus de la moitié des sondés (66 %) se dit cependant prête aux efforts nécessaires pour garder ses garanties actuelles, dans la mesure de ses capacités financières.
Plusieurs soins onéreux sont mis de côté
La baisse de la prise en charge par l'Assurance maladie et la hausse des tarifs des mutuelles impacte fortement l'accès aux soins des séniors aux faibles revenus. Le renoncement aux soins devient une pratique courante, notamment lorsqu'il s'agit d'actes médicaux qui coutent cher.
De manière générale, les personnes âgées choisissent de limiter le remboursement des soins dentaires et optiques, qu'elles considèrent comme secondaires par rapport à d'autres besoins. De plus, elles peuvent bénéficier du dispositif 100 % santé en place depuis 2021. Les thérapies comme l'ostéopathie, l'acupuncture ou la sophrologie sont également mises de côté. Toutefois, la prise en charge des médicaments et des hospitalisations demeure privilégiée, compte tenu de l'importance des dépenses qui y sont liées.