La rentrée de septembre 2023 marquera le début de la vaccination généralisée de certains élèves de 5e contre le papillomavirus, conformément à l'engagement pris par Emmanuel Macron en début d'année.
Selon les agences régionales de santé (ARS), cette initiative sera mise en œuvre avec le consentement préalable des parents et impliquera deux injections, prévues à l'automne et au printemps.
Cette campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), responsables de plus de 6000 nouveaux cas de cancer chaque année, sera initialement mise en place dans au moins trois régions.
Objectif ambitieux en Nouvelle-Aquitaine
Dans la région de Nouvelle-Aquitaine, l'ARS a révélé son plan en début juin, visant à vacciner pas moins de 70000 élèves. Un objectif qui dépasse la cible gouvernementale de 80 % d'ici 2030, prévue dans le plan cancer.
À partir du mois de septembre, l'autorisation parentale sera recueillie en ligne, via un formulaire dématérialisé. Une fois cette permission obtenue, les élèves recevront leur première dose entre octobre et décembre, suivie de la deuxième entre avril et juin.
Les vaccinations auront lieu dans les collèges et pendant les heures de classe. Les injections seront administrées par des équipes médicales itinérantes, composées de professionnels de santé externes à l'établissement, sous la supervision de centres de vaccination ciblés au préalable, la plupart étant affiliés à des hôpitaux ou à des cliniques.
Pour rappel, la mutuelle santé prend en charge certains vaccins.
Approche plus prudente en Occitanie et en Île-de-France
La région d'Occitanie a révélé fin juin son objectif d'atteindre au moins 30 % des élèves, ce qui équivaudrait à environ 21000 adolescents vaccinés en 2024. Elle prévoit une première injection à partir du 6 novembre, juste après les vacances de la Toussaint, et la seconde mi-mai, après le pont de l'Ascension.
Quant à la région Île-de-France, son agenda est plus flexible. Lors d'un échange avec l'AFP, l'ARS a fait part de sa proposition d'une première dose de vaccin entre octobre et janvier, suivie de la seconde un semestre plus tard. Son objectif est également de vacciner un tiers des élèves, sur un effectif de 150000 collégiens.
Gratuité du vaccin : un engagement du gouvernement
Le gouvernement, à travers les ministres François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention) et Pap Ndiaye (ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse), a choisi pour le moment de communiquer par le biais d'une lettre adressée aux parents d'élèves de 6e, qui passeront en 5e en septembre.
Cette correspondance souligne que la vaccination sera gratuite et que des séances d'information seront prévues à la rentrée, sans donner plus de détails à ce sujet.
- La vaccination systématique des élèves de 5e contre le papillomavirus (impliqué dans plus de 6000 nouveaux cancers par an) débutera dès la rentrée de septembre 2023.
- Si la région de Nouvelle-Aquitaine ambitionne de vacciner pas moins de 70000 élèves, la région d'Occitanie vise environ 21000 collégiens et la région Île-de-France, dans les 50000.