Un nouveau décret vient faciliter la vie des patients souffrant de maladies chroniques. Les pharmaciens sont désormais autorisés à prolonger les prescriptions de trois mois, sous certaines conditions. Issue de la loi Rist, cette mesure vise à garantir la continuité des traitements et à pallier les difficultés d’accès aux soins. Toutefois, cette évolution soulève des interrogations, notamment chez les médecins.
Les modalités de la prolongation
Le décret publié au Journal officiel simplifie la vie des patients souffrant de maladies chroniques. En effet, lorsque leur ordonnance arrive à expiration, ils peuvent désormais se tourner vers leur pharmacien afin de se procurer les médicaments nécessaires à la poursuite de leur traitement. Cette possibilité de prolongation est valable pour une durée maximale de trois mois, contre un mois précédemment.
Pour en bénéficier, le patient doit présenter son ordonnance périmée à son pharmacien. Ce dernier est autorisé à délivrer les médicaments demandés, à condition d'inscrire le nom de chacun des produits sur l'ordonnance. Il est également tenu d'informer le médecin prescripteur de cette prolongation par des moyens de communication sécurisés.
Il convient de noter que cette mesure ne s'applique pas à tous les médicaments. Certains traitements, en particulier ceux dont la prescription est limitée à une durée de moins de trois mois, sont exclus de cette possibilité. C'est le cas des anxiolytiques, des hypnotiques et du tramadol, qu'ils soient remboursés intégralement par l'Assurance maladie, ou en partie par une mutuelle santé.
Une mesure saluée, mais pas par tous
L'entrée en vigueur de cette nouvelle mesure a été accueillie avec satisfaction par les pharmaciens. Ces professionnels de santé y voient une reconnaissance de leur rôle dans la continuité des soins et une opportunité de mieux répondre aux besoins de leurs patients, en particulier dans les zones où l'accès aux médecins est limité.
Toutefois, cette disposition n'est pas du goût de tous les acteurs du secteur de la santé. Les syndicats de médecins se montrent plus réservés quant à cette mesure. Ils soulignent notamment le caractère évolutif de l'état de santé des patients chroniques et la nécessité d'un suivi médical régulier pour adapter les traitements. Selon eux, la prolongation systématique des ordonnances pourrait conduire à des situations où les traitements ne correspondent plus aux besoins des patients.
- Un récent décret autorise les pharmaciens à prolonger les ordonnances de médicaments pour les maladies chroniques, passant de un à trois mois.
- Visant à faciliter l'accès aux soins, cette mesure est accueillie favorablement par les pharmaciens.
- Cependant, elle suscite des réserves chez les médecins qui soulignent l'importance d'un suivi médical régulier pour adapter les traitements aux besoins spécifiques de chaque patient.