
Une détection plus précoce et moins intrusive grâce aux biomarqueurs sanguins
L'analyse du sang devrait permettre de détecter précocement la présence de biomarqueurs pathologiques (plaques bêta-amyloïdes dans le cerveau) qui caractérisent la maladie d'Alzheimer.
L'objectif n'est pas ainsi de dépister, mais de faciliter le diagnostic chez les personnes présentant des symptômes cognitifs, comme la perte de mémoire, les troubles du raisonnement, de l'orientation, du langage, etc. D'autre part, à la différence des autres techniques (ponction lombaire, TEP Scan), la prise du sang est moins contraignante et plus accessible au public, ont souligné les spécialistes.
Jusqu'ici, le diagnostic de cette maladie s'effectue en plusieurs étapes : évaluation des symptômes par le médecin traitant via des tests de mémoire et des examens (test sanguin, IRM…), confirmation par un spécialiste, lequel doit vérifier qu'il ne s'agit pas d'une autre affection neuro-dégénérative ou d'un trouble psychique de nature différente.
L'importance de souscrire une mutuelle santé pour un remboursement complet
A titre de rappel, la maladie d'Alzheimer est reconnue comme étant une ALD (Affection longue durée). Les examens et les traitements sont ainsi pris en charge en totalité par l'Assurance maladie, à l'exception des médicaments destinés à apaiser les troubles cognitifs. Ces derniers ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale en raison des effets secondaires observés et de leur efficacité limitée.
Afin de couvrir les frais restant à leur charge, les patients ont tout intérêt à souscrire une mutuelle santé adaptée, couvrant les dépassements d'honoraires, ainsi que les médicaments destinés à apaiser les troubles du comportement, l'anxiété, l'agitation, la dépression…
Un diagnostic efficace, surtout avant 75 ans
Comme l'expliquent les spécialistes, le test sanguin visant à diagnostiquer la maladie d'Alzheimer devrait être réalisé avant l'âge de 75 ans, et idéalement, au début de l'affection.
En effet, dès lors que la pathologie est à un stade modéré, la prise en charge devient plus difficile.
Déjà autorisé aux États-Unis, le recours à cette technique pourrait s'appliquer en France vers fin 2026.