Les Instances de Santé en France se penchent sur l'éventualité de rendre impérative la vaccination des personnels médicaux contre la rougeole. Néanmoins, elles ne semblent pas enclines à imposer le même impératif pour le vaccin antigrippal au sein de la communauté médicale.

Vaccination obligatoire contre la rougeole pour les professionnels de la santé : nouvelles mesures en vue??

Le vaccin contre la rougeole obligatoire, celui contre la grippe recommandée

Faut-il contraindre tous les soignants à se prémunir contre la rougeole ? C'est le conseil émanant de la Haute Autorité de Santé (HAS) en cette fin de juillet. Parallèlement, elle estime inopportun d'étendre cette obligation à la vaccination contre la grippe, laquelle reste fortement préconisée.

L'organisme de santé, dont les avis font souvent autorité auprès du gouvernement, a émis un communiqué officiel qui préconise qu'une obligation d'immunisation contre la rougeole soit instaurée pour les professionnels, en parallèle avec le maintien des recommandations pour la coqueluche, la grippe, l'hépatite A et la varicelle.


Fin de l'obligation de la vaccination anti-Covid

Cet avis émane d'une estimation minutieuse de la part de la HAS, visant à réévaluer les impératifs et les suggestions en matière de vaccination pour les professionnels de la santé. Dans un premier temps, la HAS avait énoncé ses positions quant aux vaccins obligatoires fin mars. C'est alors qu'elle avait préconisé la levée de l'obligation vaccinale contre la Covid-19, une décision par la suite validée par le gouvernement.

Le nouvel avis de la HAS concerne les vaccins qui font, à ce jour, l'objet d'une recommandation et non d'une obligation pour les soignants. Cette catégorie inclut la vaccination contre la coqueluche, la grippe, l'hépatite A, la rougeole, les oreillons, la rubéole ainsi que la varicelle.

La persistance inquiétante de la rougeole

La rougeole demeure le changement majeur. La HAS préconise désormais une obligation, en prenant en compte l'efficacité des vaccins disponibles et le risque inhérent à la maladie en milieu hospitalier, particulièrement chez les nourrissons.

En 2022, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exprimé ses préoccupations par rapport à une hausse d'environ 80 % des cas de rougeole à l'échelle mondiale, redoutant une « catastrophe absolue ». En France, Santé Publique France avait rapporté, dans une publication de 2019, plus de 10 000 cas de rougeole entre 2011 et 2018, expliquant ce nombre élevé par une couverture vaccinale insuffisante, laissant ainsi libre cours à une circulation active du virus.


Les vaccins : un sujet qui continue à diviser

L'efficacité de la majorité des vaccins n'est plus à démontrer. Cependant, une partie importante de la population ne veut toujours pas en entendre parler. Le refus est d'autant plus grand et véhément lorsque le vaccin en question est imposé par les autorités.

Mais il peut également arriver que le motif ne soit pas la défiance, mais simplement d'ordre financier. Cela dit, il s'agit d'un problème facile à résoudre. En cas de non-couverture par l'assurance maladie, les frais médicaux inhérents à la vaccination peuvent être pris en charge (remboursés) par une mutuelle santé.

À retenir :
  • Les autorités de santé françaises envisagent de rendre obligatoire la vaccination contre la rougeole pour les professionnels de la santé
  • La Haute Autorité de Santé (HAS) justifie cette recommandation par l'efficacité des vaccins existants et les risques associés à la rougeole en milieu hospitalier.
  • En 2022, l'OMS avait signalé une augmentation inquiétante des cas de rougeole dans le monde, soulignant l'importance de cette vaccination obligatoire pour endiguer la propagation de la maladie.