Mutuelle santé : quelle prise en charge pour le diabète ?

En France, en 2022, plus de 4,3 millions de personnes étaient traitées pour un diabète de type 1 ou 2. Certaines personnes n’étant pas encore informées de leur maladie, le nombre de diabétiques en France est potentiellement plus élevé. Touchant 6,3 % de la population, cette maladie chronique nécessite de nombreux soins. Focus sur la prise en charge du diabète par la Sécurité sociale et la mutuelle santé.

mutuelle diabétique

Définition du diabète

Le diabète est une maladie chronique. Il se manifeste par une insuffisance en insuline, l'hormone régulatrice de la glycémie, produite par le pancréas. Les patients présentent une hyperglycémie, un excès de sucre dans le sang. Ce dernier engendre différents troubles selon le type diabète.

Quels sont les différents types de diabète ?

Il existe deux types de diabètes : le diabète de type 1 ou de type 2.

Le diabète de type 1

Le diabète de type 1 survient entre l'enfance et le début de l'âge adulte. Le corps utilise les graisses stockées. Cela engendre de la fatigue, des douleurs abdominales, peut conduire jusqu'au coma dans les cas les plus extrêmes. C'est le type de diabète le moins fréquent.


Le diabète de type 2

Le diabète de type 2 concerne 90 % des diabétiques. La fréquence de la maladie augmente avec l'âge. Il engendre divers troubles :

  • Des problèmes de vue, voire la cécité dans les cas les plus graves.
  • Une atteinte aux pieds pouvant mener jusqu'à l'amputation.
  • La perte des dents.
  • Des infarctus.
  • Des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
  • Une insuffisance rénale.

Le diabète ne doit pas être pris à la légère. Il nécessite un traitement adapté pour réduire son impact sur la santé.

Quels sont les traitements du diabète ?

Dans le cas d'un diabète de type 1, une insulinothérapie peut s'avérer suffisante. Il s'agit d'injecter de l'insuline dans le corps afin de réguler le taux de glycémie dans le sang.

L'insulinothérapie conventionnelle consiste à réaliser 2 à 3 injections par jour. L'insulinothérapie fonctionnelle vise à reproduire une sécrétion naturelle de l'insuline. Cela passe par 4 ou 5 injections. La pose d'une pompe à insuline peut, dans certains cas, être recommandée.

Pour le diabète de type 2, l'objectif est de réguler le taux de sucre dans le sang. Cela se manifeste par la mise en place d'une hygiène de vie irréprochable :

  • Une alimentation équilibrée en évitant les aliments contenant trop de sucres ou de graisses.
  • Le respect des heures de repas.
  • L'arrêt du tabac.
  • La consommation d'alcool nulle ou très limitée.
  • La pratique d'une activité sportive.

Si cela ne suffit pas, un traitement médicamenteux peut être mis en place :

  • Les inhibiteurs de l'alpha-glucosidase ralentissent l'absorption des glucides.
  • La metformine diminue la quantité de sucre transmise par le foie dans le sang.
  • Les sulfamides hypoglycémiants et les glinides augmentent la sécrétion d'insuline.

Quel remboursement du diabète par la Sécurité sociale ?

Le diabète est une maladie chronique prise très au sérieux, elle figure sur la liste des affections longue durée (ALD).


Son traitement est pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Le patient est exonéré du ticket modérateur.

En revanche, il lui reste à sa charge :

  • Les participations forfaitaires.
  • Les franchises.
  • Le forfait hospitalier.
  • Les actes non remboursés par l'Assurance Maladie.

Parmi les dispositifs médicaux prescrits, la Sécurité sociale rembourse :

  • Les stylos injecteurs non jetables.
  • Les autopiqueurs.
  • Les lecteurs de glycémie.
  • La pompe à insuline externe.
  • Le système flash d'autosurveillance du glucose FreeStyle libre.
  • Le système de mesure du glucose interstitiel DEXCOM G4 PLATINUM.
  • Les bandelettes réactives.

Focus sur le remboursement spécifique pour les lunettes et chaussures des personnes diabétiques

Chez une personne diabétique, les pieds doivent faire l'objet d'une attention toute particulière. L'Assurance Maladie prend en charge les examens des pieds pour :

  • les personnes ayant atteint le grade 2 : 4 séances maximum par an.
  • les personnes ayant atteint le grade 3 : 6 séances maximum par an.

Cela comprend des soins de pédicurie, podologie, mais aussi l'évaluation du chaussage. Des chaussures orthopédiques peuvent être remboursées par la Sécurité sociale sur prescription du podologue.

Les personnes souffrant de diabète rencontrent souvent des problèmes de vue évolutifs pouvant mener à la cécité. Contrairement aux assurés ne souffrant pas de cette affection longue durée, les personnes diabétiques ne sont pas impactées par un délai minimal pour changer de lunettes. Il leur suffit de présenter une prescription d'un ophtalmologue.


Diabète : que rembourse la mutuelle santé ?

Comme pour toute dépense de santé, la mutuelle santé en France vient compléter la prise en charge de la Sécurité sociale pour les personnes souffrant de diabète.

Certains soins sont remboursés à 100 %. Toutefois, un reste à charge peut être constaté par le patient. Le forfait journalier hospitalier, par exemple, n'est jamais remboursé par la Sécurité sociale. Si vous consultez un médecin conventionné de secteur 2, il pratique des dépassements d'honoraires, non couverts par l'Assurance Maladie.

Celle-ci rembourse 100 % des frais de santé des personnes diabétiques à hauteur du tarif de convention.

Si le diabète engendre des troubles de la vision, les lunettes ne sont pas remboursées à 100 % par la Sécurité sociale. Une bonne mutuelle santé s'impose pour limiter le reste à charge. Pour une couverture intégrale, il faut se tourner vers le dispositif 100 % Santé. Toutefois, cette solution reste limitée si vous souhaitez appliquer des options non incluses, par exemple, des verres anti lumière bleue.

Les personnes souffrant d'une affection longue durée à l'image du diabète bénéficient d'une prise en charge intégrale des soins liés à leur maladie chronique. Pour toutes les autres dépenses de santé, ils sont remboursés partiellement par l'Assurance Maladie. Choisir la meilleure mutuelle pour diabétique permet d'être certain d'obtenir une bonne prise en charge. Elle peut se substituer à la Sécurité sociale pour des dépenses de santé jamais remboursées : médecines douces, chambre particulière, frais de confort en cure thermale, etc.