
Une inquiétude persistante sur la solidité des pensions
Une large majorité de Français reste persuadée qu'il est indispensable de prévoir un complément de revenu pour ses vieux jours. Selon une étude réalisée par AG2R La Mondiale, Amphitéa et le Cercle de l'Épargne,
Près des deux tiers de la population estiment qu'il faudrait commencer à épargner pour la retraite avant 35 ans. Parallèlement, plus de sept actifs sur dix redoutent de ne pouvoir maintenir un niveau de vie correct une fois qu'ils auront cessé leur activité professionnelle.
Cette inquiétude est d'autant plus marquée que des débats autour de nouvelles réformes se poursuivent, interrogeant aussi bien l'âge légal de départ que la durée de cotisation exigée. De plus, la confiance dans le système actuel et sa viabilité à moyen terme s'amoindrit, notamment auprès des jeunes. Ainsi, pour 60 % des personnes interrogées,
La retraite constitue la priorité en matière de politique sociale, devant la santé ou la dépendance.
En dépit de la crainte de ressources insuffisantes, l'idée de prolonger la vie active ou d'accroître les contributions sociales séduit peu. Moins d'un tiers des sondés accepterait d'allonger la durée du travail, une proportion encore plus faible chez les actifs. Seul un quart serait prêt à supporter une imposition plus lourde ou une augmentation des cotisations pour financer les pensions.
L'épargne longue plébiscitée, le PER en pleine progression
En préparation de ce futur incertain, de nombreux Français se tournent vers des solutions à long terme pour se constituer un complément de revenus. Les foyers les plus aisés sont plus nombreux à mettre de l'argent de côté. Pour preuve, 64 % des ménages aux revenus mensuels supérieurs à 4000 € y consacrent déjà une part de leur budget, contre une moyenne nationale de 50 %.
L'assurance vie continue d'occuper une place centrale dans leurs choix, avec une collecte record et un encours de 13,9 milliards d'euros en mai dernier.
Toutefois, le Plan d'Épargne Retraite gagne progressivement du terrain. Les détenteurs de tels produits expriment d'ailleurs un haut niveau de satisfaction pour la performance de leurs placements. Ces taux atteignent respectivement 58 %, 62 % et 65 % pour les souscripteurs de fonds en euros, des investisseurs en unités de compte ou des titulaires d'un PER.
Globalement, l'Insee relève un taux d'épargne particulièrement élevé, culminant à près de 19 % au premier trimestre, un niveau inédit depuis près d'un demi-siècle, à l'exclusion de la période du Covid-19. Il reste que cette prudence financière s'accompagne d'effets négatifs, freinant la consommation et, par ricochet, la croissance économique.