
Des objectifs patrimoniaux variés et orientés vers la sécurité
Les résultats de l'enquête mettent en évidence des priorités claires dans la manière, dont les Français envisagent leur épargne. Le premier objectif demeure la constitution d'un fonds de précaution, cité par 43 % des répondants. Mais les préoccupations liées au maintien du niveau de vie occupent également une place importante : un tiers des sondés souhaite utiliser son capital pour préserver son pouvoir d'achat après la fin de l'activité professionnelle.
La santé constitue un axe majeur de préoccupation : 30 % des personnes interrogées considèrent leur épargne comme un moyen de couvrir les dépenses médicales futures, un enjeu amplifié par l'allongement de l'espérance de vie. Enfin, 27 % voient dans la capitalisation un outil de transmission patrimoniale, confirmant que la préparation de la retraite dépasse le seul cadre individuel et s'inscrit dans une logique intergénérationnelle.
Des inquiétudes renforcées par un contexte économique contraignant
L'étude révèle toutefois une forte inquiétude quant à la capacité des Français à financer durablement leur retraite. Plus de la moitié s'attendent à une baisse sensible de leur niveau de vie, et 55 % estiment que leur épargne actuelle restera insuffisante. La crainte liée à la santé domine. 45 % des sondés redoutent des dépenses imprévues ou une situation de dépendance. À cela s'ajoutent la peur de voir l'épargne s'épuiser trop vite (22 %) et l'incertitude entourant l'âge légal de départ (21 %).
La nécessité d'une allocation plus dynamique
Si de plus en plus de ménages souscrivent à des contrats d'assurance vie ou à des PER (Plans d'épargne retraite), la répartition des placements reste souvent trop prudente. Certes, les fonds en euros, très prisés, apportent une certaine sécurité. Cependant, ils procurent des rendements modestes, à peine supérieurs à ceux des livrets réglementés. Les fonds monétaires connaissent eux aussi un regain d'intérêt, malgré leur faible potentiel de croissance à long terme.
Pour les experts, cette orientation traduit une «maladie française» : une trop forte concentration sur les supports sécurisés au détriment des actifs plus dynamiques. Pourtant, les épargnants disposent de capitaux qu'ils n'utilisent pas immédiatement et qu'ils pourraient investir sur des supports risqués, mais mieux adaptés à leur retraite.