
Un levier fiscal à l'entrée et une capitalisation différée
Le PER se distingue par sa souplesse et sa capacité à générer des économies d'impôt pendant la phase d'épargne. En effet, les versements effectués sur ce placement sont déductibles du revenu imposable, dans la limite d'un plafond déterminé. Ce qui procure un avantage significatif pour les contribuables fortement imposés. L'épargne accumulée peut être restituée sous forme de capital ou de rente au moment du départ à la retraite, à un taux fiscal généralement inférieur à celui de l'entrée.
Lorsque les SCPI sont logées dans un PER, les revenus générés par les loyers et les plus-values échappent à l'imposition pendant la phase d'épargne.
Cette caractéristique est comparable à celle des contrats d'assurance vie et permet de capitaliser sans subir immédiatement la pression fiscale.
En détention directe, les revenus distribués par une SCPI sont soumis chaque année au barème progressif de l'impôt sur le revenu, qui peut atteindre jusqu'à 45 %, et aux prélèvements sociaux de 17,2 %, soit une taxation souvent supérieure à 60 %. La détention via le PER offre ainsi la possibilité de neutraliser cet effet et d'améliorer significativement le rendement net pour l'épargnant.
Blocage temporaire et sécurité patrimoniale
Le PER se distingue également par le blocage des fonds jusqu'au départ à la retraite ou la liquidation des droits à pension obligatoire. Loin d'être un inconvénient, cette contrainte favorise la discipline d'épargne et renforce la sécurité patrimoniale.
Des dérogations sont toutefois prévues pour des situations exceptionnelles, telles que l'acquisition d'une résidence principale, l'invalidité du titulaire ou de son conjoint, le décès, le surendettement, la perte d'emploi ou la liquidation judiciaire.
Un autre avantage notable du PER concerne l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). Les unités de compte investies dans l'immobilier, comme les SCPI, échappent à l'IFI tant que le contrat reste non rachetable. Cette exonération permet de réduire l'assiette imposable, ce qui constitue un atout important dans une stratégie patrimoniale globale.
En 2024, 186?000 foyers étaient assujettis par cet impôt, avec des taux progressifs de 0,5 % à 1,5 %. Il convient toutefois de préciser qu'une fois le PER cessible — au départ à la retraite ou à l'âge légal —, les actifs immobiliers qu'il contient deviennent soumis à l'IFI.