Légère baisse du degré d’aversion au risque des Français dans leurs placements financiers

Selon un expert financier, les Français n’ont pas encore le goût du risque en matière d’épargne. Néanmoins, même si une majeure partie de leurs économies est placée dans des produits offrant des garanties sur le capital, les investissements risqués, plus rentables commencent à gagner du terrain.

Légère baisse du degré d’aversion au risque des Français dans leurs placements financiers

Des choix dictés en priorité par le besoin de sécurité

Une fraction importante de l'argent placé par les Français, dont le montant est estimé à 6,3 milliards d'euros, est déposée dans des livrets réglementés et des fonds en euros. Ce chiffre démontre que la sécurité du capital demeure leur priorité.

Mais ce comportement d'épargne pénalise l'économie du pays, car à la différence des firmes américaines,

Les entreprises tricolores peinent à trouver des financements en accord avec leurs besoins,

a souligné cet expert. En effet, les fonds déposés dans des produits sans risques servent à financer les dettes et les projets de l'État, à l'instar du logement social pour l'épargne détenue dans le Livret A.


Une évolution progressive du comportement d'épargne

Bien que l'aversion au risque soit toujours d'actualités en France,

De plus en plus d'épargnants titulaires d'une assurance vie ou d'un PER choisissent la diversification en misant davantage sur les unités de compte afin d'améliorer leurs gains.

Ce second produit, destiné à la préparation de la retraite, connaît un succès remarquable auprès des contribuables fortement imposés.

De leur côté, les jeunes osent s'aventurer sur le marché boursier et investir directement dans des fonds indiciels (ETF) et des actifs cotés.

Renforcer le rôle des acteurs financiers, un impératif pour

La baisse du degré d'aversion au risque des Français favorise l'investissement dans le secteur privé. Néanmoins, renforcer le rôle des acteurs financiers dans la promotion des produits qui n'apportent aucune garantie sur le capital paraît indispensable.

D'après le même expert, les épargnants en France qui souhaitent boursicoter passent, pour la plupart, par des établissements ou des plateformes américains, car les offres des acteurs locaux sont peu visibles par le public. Ce fait illustre le retard de la France en la matière.

En résumé

Ce qu'il faut retenir

L’essentiel
  • Les produits financiers risqués commencent à attirer les épargnants français, même s’ils privilégient toujours la sécurité de leur argent.
  • La diversification des supports d’investissement devient peu à peu populaire parmi les titulaires de l’assurance vie et du PER.
  • L’investissement en Bourse connaît également un succès croissant au sein des jeunes.
  • Les offres des grands établissements financiers tricolores n’arrivent pas encore à concurrencer celles des géants américains, et il faudrait renforcer leur rôle dans la promotion des produits risqués.
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