
Une popularité croissante auprès des Français
Ces dernières années, les Français manifestent une inquiétude croissante concernant leur retraite, ce qui les pousse à privilégier l'épargne à la consommation. D'après l'INSEE, plus de neuf ménages sur dix détiennent au moins un placement financier.
Par ailleurs, ils ont le choix parmi différentes solutions d'épargne qui allient rentabilité et avantages fiscaux. Si les livrets réglementés ont longtemps été plébiscités, la récente baisse de leurs taux d'intérêt a réduit leur popularité au profit de l'assurance vie et du PER.
L'engouement grandissant des Français pour le Plan d'épargne retraite s'explique en premier lieu par son accessibilité et sa flexibilité. En effet, les versements sont libres, sans limite de montant ni de fréquence. Le souscripteur peut choisir d'effectuer des dépôts régulièrement ou ponctuellement, selon ses besoins et ses moyens.
Mis en place en 2019 par la loi Pacte, les PER (individuels, collectifs et obligatoires) ont connu un succès immédiat. Près de 6 ans après son lancement, ce produit financier a séduit environ 20 % des Français (selon les chiffres de l'INSEE).
Une fiscalité avantageuse, mais mal exploitée
L'autre principal atout du PER réside dans ses modalités d'imposition. Mais cet aspect reste flou pour de nombreux Français (43 %), ce qui freine leur décision à se lancer dans l'ouverture d'un compte. Une meilleure information pourrait les aider à mieux comprendre la fiscalité de ce produit et les inciter à y recourir.
Pour rappel, les versements effectués sur un PER sont déductibles des revenus imposables, dans les limites fixées par l'administration fiscale. Pour les retraités sans activité rémunératrice, les sommes déposées sur leur PER individuel pendant une année seront déduites des revenus assujettis à l'IR de cette même année (avec un plafond de 4?637 euros). Par ailleurs, la sortie en capital est soumise à un cadre fiscal avantageux.